Gambiteer

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Je veux devenir président

Lorsqu'on lui parle de 2012, Dominique de Villepin répond "Avant l'heure, c'est pas l'heure" au Salon de l'agriculture. On se rue vers ses alliés, on recoit "Il faut laisser le temps au temps", de la part de Jean-Pierre Grand.

Et bientôt, recevra-t-on du "La vie est un long fleuve tranquille" ?

La politique est décevante. S'annoncer de manière précoce à la candidature présidentielle est une faute stratégique car cela allonge d'autant plus le temps disponible pour se faire descendre du marche-pied.

Quid de l'intégrité des Hop (Hommes politiques) ? Devenir président c'est avant tout savoir se montrer, se faire aimer, se faire élire au dernier moment. Parce qu'ils sont tous plus ou moins liés à des affaires pas "claires" (pots de vins, abus de biens sociaux, manipulation de preuves, corruptions, détournements immobiliers) se rendre candidat c'est s'exposer à ses propres archives. Et comme des hommes avec un petit 'h' ils ont peur de se faire découper au fil de la pellicule par le premier reporter d'intentions venu.

Ont-ils compris l'urgence de réagir aujourd'hui aux problèmes d'hier qui sont ceux de demain et qui nous pourrissent la vie chaque jour depuis ? Non. Ils n'entendent rien, ils sont sourds, il leur tarde de prendre leur retraite les doigts de pied en éventail. Pour le moment, ils se suffisent de dix fois le SMIC pour se ballader à travers le monde, distribuer des sourires fluorés, prendre des poses sérieuses d'imposteurs, sans se demander ce que la ménagère qui prend le RER B doit abattre de boulot dans les buildings pour quatre poirots la semaine.

La vérité c'est qu'on meurt seul et que la vie offre des moments magnifiques de regrets tandis que les jeunes paient les pots cassés. Il n'est jamais trop tard pour le 'H' messieurs, les femmes politiques l'ont bien compris ...


25/03/2010
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